En collaboration avec l’Université du Luxembourg, nous présentons l’étude COVID-Kids ll, qui a analysé le bien-être et les expériences des enfants au Luxembourg au cours de la deuxième année de la pandémie.

Le rapport avec les résultats et les recommandations, présenté lors d’une conférence de presse, peut être téléchargé ici.
Les résultats clés de l’étude
Les principales conclusions peuvent être résumées comme suit :
- 31% des enfants (6-11 ans) et 43% des plus âgés (12-16 ans) ont indiqué que leur satisfaction de vie a diminué par rapport à avant la pandémie.
- La satisfaction avec la manière dont les adultes sont à l’écoute des enfants contribue au bien-être. Cependant uniquement la moitié des enfants plus jeunes et un tiers des enfants plus âgés ont déclaré être satisfaits ou très satisfaits de la façon dont les adultes sont à leur écoute.
- Les enfants les plus âgés ont passé leur temps d’une façon moins « productive » que les plus jeunes. Moins d’enfants plus âgés ont fréquenté des clubs (p.ex. sports, scouts) ou des cours (de langue, etc.) que les petits.
- Les taux d’absence à l’école étaient élevés : 43% des enfants les plus jeunes et 55% des plus âgés ont manqué plus de 4 semaines de cours.
- Les enfants ont continué à faire l’expérience de l’apprentissage à domicile (home-schooling). La majorité des enfants plus jeunes (55%) et la quasi-totalité des plus âgés (96%) s’accordent à dire qu’ils apprennent plus efficacement à l’école qu’à la maison. Lorsque les enfants travaillaient à l’école, ils trouvaient leur travail plus compréhensible, plus intéressant et plus utile que lors de périodes où ils devaient travailler à la maison.
- Les résultats scolaires des enfants plus âgés ont souffert pendant la pandémie : ils ont déclaré avoir moins bien réussi à l’école.
- Les parents ont soutenu les enfants plus jeunes et plus âgés de diverses manières lorsqu’ils devaient apprendre à la maison, notamment en donnant accès au matériel et en organisant leur emploi du temps.
- Le bien-être émotionnel des enfants pendant la pandémie est influencé par la difficulté, la quantité et le contenu du travail scolaire pendant des périodes d’isolement et de quarantaine, le niveau de satisfaction à l’égard de l’école et la satisfaction des enfants par rapport à l’écoute des adultes.
- Les enfants plus âgés et les filles indiquaient des sentiments négatifs et des inquiétudes de façon significativement plus fréquente que les enfants plus jeunes et les garçons.
Recommandations
- Sur base des résultats du projet COVID-Kids II et des orientations de l’UNICEF en matière de politiques et de programmes, les éléments suivants devraient être pris en considération :
- Dans la mesure du possible, garder les écoles ouvertes, en mettant en place des mesures d’atténuation des risques. Les écoles sont des endroits où les enfants peuvent socialiser et apprendre, prendre des repas et obtenir un soutien affectif et médical.
- Aider les acteurs de l’éducation à élaborer et à mettre en œuvre des modules d’apprentissage social et émotionnel. Ces initiatives dotent les enfants de compétences cognitives, comportementales et La quantité de devoirs et le niveau de difficulté doivent être appropriés et le contenu doit avoir un sens. De nombreux enfants ont moins appris pendant la pandémie et ont peut-être oublié les stratégies et les habitudes d’apprentissage.
- Encourager l’accès aux clubs, aux installations sportives et aux activités et événements extrascolaires, dans le respect des mesures de distanciation sociale en vigueur, afin de contrebalancer la tendance à des activités plus sédentaires.
- Veiller à ce que les familles reçoivent un soutien adéquat : Les enfants sont conscients des émotions et des inquiétudes des membres de leur famille et sont influencés par eux. Cela peut, à son tour, déclencher des réactions comportementales, cognitives et émotionnelles.
- Mettre en œuvre des programmes parentaux pour promouvoir le rôle parental positif pendant les étapes clés du développement de leurs enfants.
- Investir dans des structures permettant une consultation avec les enfants. Leurs idées, préoccupations, craintes, espoirs et solutions doivent être valorisés et entendus.