Pour les enfants pris au piège dans des zones de conflit partout dans le monde, 2017 a été une « année cauchemardesque ».
2017 a été une année épouvantable pour les enfants victimes de conflits. Ils ont été la cible d’attaques dans des lieux où ils auraient dû être en sécurité — chez eux, à l’école, à l’hôpital et sur les terrains de jeux. Les enfants ont été délibérément visés dans de nombreux conflits. Ils ont été utilisés comme boucliers humains, mutilés, enlevés et recrutés pour combattre. Des millions d’enfants ont également fait les frais de maladies provoquées par des guerres dévastatrices.
Pris pour cibles et chassés de chez eux, les enfants Rohingya ont fui le Myanmar pour chercher refuge au Bangladesh voisin. Mohammed Yasin, 8 ans, fait partie des Rohingya qui ont récemment rejoint le camp de réfugiés de fortune de Kutupalong dans le district de Cox’s Bazar au Bangladesh.
Les violences et les conflits au Moyen-Orient et en Afrique du Nord ont mis en péril la santé de dizaines de millions d’enfants. Dans un Yémen déchiré par la guerre, le conflit et l’effondrement du système de santé ont provoqué la plus grande épidémie de choléra que le monde ait jamais connue. Des patients reçoivent des soins dans un hôpital de Sanaa, la capitale.
Le viol, le mariage forcé, l’enlèvement et la réduction en esclavage sont devenus des tactiques courantes pour les groupes armés. Dans le nord-est du Nigéria, Dada, 15 ans, a été enlevée par Boko Haram et est tombée enceinte de sa fille après avoir été violée en captivité.
« Depuis mon retour… il y a beaucoup de souffrance », confie-t-elle.
Dans les villes assiégées, telles que Mossoul en Iraq, des enfants aux abois et leurs familles sont confrontés à un dilemme funeste : fuir en risquant de tomber sous les balles de tireurs embusqués ou sous le coup de mines terrestres ou rester en espérant survivre à la violence et aux bombardements intenses. Des enfants se reposent à l’extérieur de la vieille ville de Mossoul après avoir échappé à de violents combats.
Le conflit et la famine qui ravagent leur pays ont conduit les Sud-Soudanais à l’exode vers l’Ouganda voisin. La majorité des réfugiés qui entrent dans le pays sont des femmes et des enfants. Un garçon attend avec d’autres réfugiés du Soudan du Sud tout juste arrivés pour être enregistré dans un centre d’accueil en Ouganda.
Dasha, 17 ans, dans la cave de sa famille qui sert d’abri anti-bombes lorsque les combats s’intensifient dans son village de l’est de l’Ukraine. Le village est situé le long de la « ligne d’affrontement » qui sépare les zones contrôlées par le gouvernement des zones contrôlées par d’autres autorités où les combats sont les plus violents.
En République démocratique du Congo, des centaines d’enfants ont été blessés dans la région du Grand Kasaï, ravagée par la violence. Tshitembda, 9 ans — qui porte ici sa petite sœur dans les bras –, a trébuché et est tombé sur un bâton qui lui a transpercé l’œil alors qu’il fuyait dans la forêt avec sa famille pendant l’attaque sur son village.
Lina, 5 ans, vit avec son grand-père dans une maison sinistrée du territoire assiégé de la Ghouta orientale en République arabe syrienne — où les combats ont exacerbé les souffrances de la population. Les parties belligérantes doivent s’acquitter de leurs obligations en matière de protection des enfants, et la communauté internationale faire plus pour les tenir responsables.
Ayant subi d’intenses bombardements, devenus orphelins, malnutris et victimes de la violence – ce que les enfants doivent supporter depuis plus de six ans de guerre civile en Syrie, dépasse toute imagination. Et maintenant, ils sont confrontés à un danger supplémentaire : l’hiver.