Plus de 230 millions de filles et de femmes ont subi des mutilations génitales féminines (MGF). Cette pratique violente qui entraîne des complications graves pouvant être mortelles, constitue une violation des droits de l’enfant et de la femme. Elle laisse de graves séquelles physiques et psychologiques chez les filles et femmes concernées. Pourtant, les MGF restent une coutume répandue dans différents pays du monde avec des taux de prévalence variables.
Que signifient exactement les MGF ?
Les MGF recouvrent, selon l’Organisation mondiale de la santé, « toutes les interventions incluant l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou toute autre lésion des organes génitaux féminins qui sont pratiquées pour des raisons non médicales ». Ces mutilations sont non seulement extrêmement traumatisantes pour les filles, provoquant souvent un état de choc aigu, elles entrainent également de sérieuses complications et des problèmes de santé à long terme.
L’aide de l’UNICEF
UNICEF s’engage depuis 40 ans contre les MGF. Par ailleurs, les objectifs de développement durable des Nations Unies pour 2030 incluent, sous l’objectif n°5, la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles. L’un des engagements spécifiques de cet objectif vise à mettre fin aux pratiques préjudiciables, y compris la mutilation génitale féminine.
Malheureusement, le travail est encore énorme avant d’arriver à supprimer cette forme de violence visant les filles et les femmes.
La situation au Luxembourg
Malheureusement, il n’y a pas de chiffres actuels sur le nombre de filles à risque de subir des MGF au Luxembourg. Selon les dernières estimations datant de 2019, 12 à 17 % des filles migrantes résidantes, soit 102 à 136 filles âgées de 0 à 18 ans, risquent de subir des MGF.
Malgré le cadre légal actuel clair, l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes, dans son dernier rapport de 2021 concernant les MGF au Luxembourg, a constaté qu’aucune poursuite n’a été engagée pour des MGF commises contre des filles au Luxembourg. Le Groupe d’experts sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (GREVIO) indique, dans son rapport de 2023, que le très faible taux de dénonciations rapporté pour les MGF résulte en grande partie d’un manque de détection des cas du fait du manque de sensibilisation et de formation des professionnels.
UNICEF Luxembourg appelle donc les autorités luxembourgeoises à une meilleure prise en compte de la problématique des MGF en renforçant davantage la sensibilisation et lutte contre celles-ci ainsi qu’en renforçant et mettant à jour la collecte de données sur cette thématique.
Les mutilations génitales
Découvrez plus sur la pratique et ses conséquences, ainsi que sur la situation mondiale et nationale. Ce document analyse aussi le cadre légal et les lacunes, fait appel aux autorités luxembourgeoises et inclut une liste de services d’aide pour des femmes concernées.