L’UNICEF lance un appel de 5,3 milliards d’euros pour aider 190 millions d’enfants touchés par des conflits ou des catastrophes
Dans les situations de conflit et de catastrophe, les enfants sont les plus durement touchés. La crise du COVID est une crise de l’enfance qui exaspère les inégalités déjà existantes. C’est pourquoi l’UNICEF a besoin de 5,3 milliards d’euros pour appuyer ses efforts dans les crises humanitaires, représentant une hausse de 66% par rapport à 2020.
C’est une simple vérité qu’en temps de crise, ce sont les enfants qui souffrent le plus. La pandémie du coronavirus n’est pas une exception. La pauvreté augmente, les inégalités s’accroissent et le pandémie bouleverse les services essentiels qui garantissent la santé, l’éducation et la protection des enfants et des jeunes.
Avant la pandémie, les conflits, la pauvreté, la malnutrition et le changement climatique était déjà le moteur d’une croissance sans précédent du nombre d’enfants ayant besoin d’une aide humanitaire. Maintenant, COVID-19 aggrave encore cette situation.
Bien que cette réalité puisse sembler accablante, il y a aussi de l’espoir.
À travers 59 appels de fonds visant à atteindre plus de 190 millions d’enfants, l’Action humanitaire de l’UNICEF pour les enfants 2021 a un agenda ambitieux pour relever les grands défis auxquels doivent faire face les enfants vivant des conflits et des crises. En travaillant ensemble, il est possible de bâtir un avenir meilleur pour chaque enfant.
Les grands défis auxquels doivent faire face les enfants
La pandémie menace une génération perdue
- COVID-19 a déclenché une crise de l’éducation, les fermetures d’écoles touchant 91% des élèves dans le monde. Cela a rendu l’apprentissage encore plus difficile pour les enfants déplacés ou affectés par une crise humanitaire. Au Venezuela, plus d’un million d’enfants ont déjà abandonné l’école, et un million d’autres risquent de faire de même.
- Dans le même temps, l’instabilité économique et les services perturbés font reculer des décennies de progrès dans la lutte contre la malnutrition. Au Yémen, il y a eu une augmentation de près de 10 pour cent des cas de malnutrition aiguë.
Pour éviter une génération perdue, l’UNICEF demande à ses donateurs et partenaires de travailler pour soutenir notre travail humanitaire en faveur des enfants en 2021 et au-delà.
Les droits de l’enfant sont menacés
- Du Cameroun au Mozambique en passant par l’Afghanistan, les attaques contre les enfants augmentent à un rythme inquiétant – et les auteurs de ces attaques sont rarement tenus de rendre des comptes.
- En même temps, les filles sont exposées aux abus sexuels, au mariage d’enfants et à la grossesse. Au Niger, près de 76% de toutes les filles sont mariées avant l’âge de 18 ans.
Toute action humanitaire doit respecter les droits de l’enfant et donner la priorité à la protection de l’enfant. Cela signifie mettre fin aux attaques contre les enfants, y compris aux infrastructures civiles essentielles à leur survie, et demander des comptes aux auteurs de ces attaques. Cela signifie également investir dans la santé mentale, le soutien psychosocial et lutter contre la violence à caractère sexiste.
Plus d’enfants que jamais sont déplacés
- Les conflits, le changement climatique et l’instabilité économique obligent de plus en plus d’enfants à quitter leur foyer. Au Mozambique, l’insurrection a chassé 425.000 personnes de leur domicile – une forte augmentation par rapport à 15.000 personnes en 2018. Et plus de 860.000 réfugiés rohingyas sont toujours bloqués au Bangladesh.
- La discrimination et la xénophobie rendent la vie encore plus difficile pour les enfants migrants, réfugiés et déplacés internes, qui se voient systématiquement refuser les services essentiels.
Les gouvernements doivent protéger les enfants déplacés, réfugiés et migrants et les inclure dans les systèmes, services, politiques et plans nationaux. Cela signifie de lutter contre la stigmatisation et la discrimination, écouter les enfants et les jeunes et les inclure dans les prises de décision. Cela signifie également assurer un accès sûr à l’asile, à la protection et au regroupement familial, libérer les enfants de la détention et offrir des voies de migration sûres.
COVID-19 a rendu encore plus difficile d’atteindre ceux qui ont besoin d’aide
- L’accès humanitaire est de plus en plus menacé, que ce soit le résultat d’une action délibérée dans un conflit ou de nouvelles restrictions en cas de pandémie. Le confinement limite les services de base et les efforts pour atteindre les plus vulnérables. Depuis le début de la pandémie, les services de vaccination de routine ont été interrompus dans plus de 60 pays. En Syrie, plus de 10 millions de personnes ont désormais besoin d’une assistance en eau, assainissement et hygiène.
- En même temps, les travailleurs humanitaires sont de plus en plus dans la ligne de mire, les attaques atroces dépassant celles des années précédentes.
Il essentiel de pouvoir atteindre ceux qui sont dans le besoin. De plus, il faut redoubler d’urgence les efforts collectifs pour garantir que les travailleurs humanitaires aient un accès sans entrave, y inclus pour les fournitures d’urgence.
Le changement climatique et la dégradation de l’environnement menacent notre avenir commun
- Des sécheresses graves aux inondations, le nombre de catastrophes liées au climat a triplé au cours des 30 dernières années. En Asie de l’Est, la région du Mékong a été frappée par plus de quatre tempêtes en un mois seulement et l’Amérique centrale a été battue par deux ouragans en 10 jours.
- Ces catastrophes ont un impact disproportionné sur les enfants et les familles les plus vulnérables – menaçant la sécurité alimentaire, augmentant la pénurie d’eau, forçant les gens à quitter leurs maisons et augmentant le risque de conflits et d’urgences de santé publique.
Pour inverser cette tendance, toutes les parties concernées doivent poursuivre, mettre en œuvre et surveiller les objectifs climatiques et environnementaux définis dans les objectifs de développement durable et dans l’Accord de Paris. Nous demandons également aux gouvernements et aux partenaires de nous aider à élaborer des programmes de résilience climatique et à investir dans les systèmes de protection sociale qui permettront aux communautés de mieux se préparer aux chocs futurs.
Objectifs humanitaires de l’UNICEF pour 2021
En 2021, en collaboration avec ses partenaires, les objectifs fixés par l’UNICEF incluent :
- Le traitement de 6,3 millions d’enfants contre la malnutrition aiguë sévère ;
- 27,4 millions d’enfants à vacciner contre la rougeole ;
- 45 millions millions de personnes à qui donner accès à l’eau potable pour boire, cuisiner et se laver ;
- 19,2 millions d’enfants et de soignants à qui donner accès à des services de santé mentale et d’aide psychosociale ;
- 495,8 millions d’enfants et d’adultes à atteindre par des campagnes de sensibilisation ;
- Donner accès à une éducation formelle ou non formelle, y compris un apprentissage précoce à 93,3 millions d’enfants ;
- 9,6 millions de personnes à assister avec une aide en espèces.
L’UNICEF fait appel à tous ses donateurs et partenaires pour son travail humanitaire en 2021.
Télécharger le rapport Action humanitaire de l’UNICEF pour les enfants 2021
Comment soutenir les efforts des équipes UNICEF contre la COVID-19 ?
- Par un don au compte d’UNICEF Luxembourg
IBAN LU71 1111 2144 2050 0000 (mention : COVID-19) - Par un don en ligne sur www.unicef.lu/covid19
Contact
Paul Heber
Responsable de la Communication
Tel. : 44 87 15 26
Email : pheber@unicef.lu