Il y a un an, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) a déclaré l’apparition du virus de l’Ebola dans la province du Nord-Kivu et il y a deux semaines, la situation a été déclarée urgence de santé publique de portée internationale.
En date du 31 juillet 2019, un total de 2.687 cas confirmés et probables ont été signalés, dont 1.622 décès, ce qui en fait la deuxième plus grave épidémie d’Ebola au monde et de la première dans une zone de conflit actif.
« C’est une urgence. Il existe un risque très réel que l’épidémie d’Ebola se propage aux pays voisins, et la communauté internationale devrait donc s’unir d’urgence pour s’assurer que cela n’arrive pas. Cela signifie qu’il faut accroître les investissements pour que les partenaires sur le terrain disposent des ressources dont ils ont besoin pour traiter chaque cas et retrouver chaque contact. Ebola est impitoyable, nous devons donc l’être nous-aussi et mettre un terme à sa propagation – les enfants et les familles de la région ne méritent rien de moins », ont expliqués le Directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, le Secrétaire général adjoint pour les Affaires humanitaires et Coordinateur des secours d’urgence de l’ONU, M. Mark Lowcock, la Directrice générale de l’UNICEF, Mme Henrietta Fore et le Directeur général du Programme Alimentaire, M. David Beasley dans une déclaration conjointe.
Ebola – de quoi s’agit-il?
Ebola passe de mère à enfant, de mari à épouse, de patient à soignant, d’une victime au parent en deuil. La maladie bouleverse les aspects les plus banals de la vie quotidienne. Elle nuit aux entreprises locales, empêche les enfants d’aller à l’école et entrave des services de santé vitaux et de routine.
Il s’agit avant tout d’une crise sanitaire, mais elle a également une incidence majeure sur la vie sociale et comment les familles concernées interagissent, voient leurs voisins et traitent leur communauté.
Quel est l’impact sur les enfants ?
Cette épidémie touche plus d’enfants que lors des flambées précédentes. Au 31 juillet, 758 enfants avaient été infectés, représentant 31% du nombre total de cas, alors que lors des épidémies précédentes il ne s’agissait que de 20%. Les enfants de moins de cinq ans sont particulièrement touchés, infectant à leur tour leurs mères et soignants.
En tout 758 enfants ont été infectés, 2.091 enfants séparés de leurs parents et 1.229 enfants ont été rendus orphelins.
Une situation dangereuse, compliquée par le conflit
Puisque cette épidémie se produit dans une zone de conflit active, la riposte efficace se complique considérablement. L’insécurité générale, des attaques armées contre le personnel et les installations de santé, ainsi que les déplacements de population rendent la situation d’autant plus dangereuse. Dans certaines des zones touchées, la violence empêche les équipes de santé d’atteindre les communautés et de travailler avec elles pour empêcher toute transmission ultérieure.
Une touche d’espoir
« Nous sommes fiers du travail que nous avons accompli jusqu’à présent, avec nos partenaires, qui collaborent avec les communautés pour appuyer l’action menée par le gouvernement, afin de protéger les personnes à risque et de prendre en charge les personnes touchées. »
L’aide fournie par l’UNICEF inclut :
- Plus de 170.000 personnes vaccinées ;
- 1.300 personnes traitées avec des thérapies expérimentales dans 14 centres de traitement et de transit ;
- 77 millions de dépistages de voyageurs nationaux et internationaux ;
- 20.000 visites médicales chaque jour ;
- 3.000 échantillons testés dans 8 laboratoires chaque semaine ;
- Plus de 10.000 sites de lavage des mains installés dans des endroits critiques ;
- Plus de 2.000 agents communautaires actifs dans les zones touchées – à l’écoute des préoccupations, pour établir la confiance et pour mobiliser les communautés ;
- Plus de 440.000 personnes bénéficient d’une assistance alimentaire, indispensables pour limiter les mouvements parmi les personnes susceptibles de propager la maladie;
- Des repas quotidiens fournis à 25.000 écoliers dans les zones touchées par le virus de l’Ebola, afin de renforcer la confiance au sein des communautés.
L’UNICEF lance un appel de fonds
Il s’agit d’une course contre le temps. Bien que l’Ebola soit très contagieux, il y a de l’espoir. C’est pourquoi l’UNICEF lance un appel de fonds. Pour aider nos efforts sur place, il suffit de faire un don
- en ligne : unicef.lu/ebola
- par virement sur le compte CCPL LU71 1111 2144 2050 0000 avec la mention: EBOLA.