Sachina et 2,8 millions d’enfants népalais doivent travailler
Tous les enfants ont le droit d’être protégés de la violence, de l’exploitation, des abus et de la négligence. Pourtant, partout dans le monde, y compris au Népal, des millions d’enfants sont privés de leur enfance parce qu’ils sont contraints d’exercer un travail mettant en péril leur santé et leur éducation. L’UNICEF lutte pour éliminer cette grave violation des droits de l’enfant.
Le travail des enfants – Un problème mondial
Au niveau mondial, 218 millions d’enfants âgés de 5 à 17 ans sont occupés économiquement, dont 152 millions sont victimes du travail des enfants et 73 millions accomplissent des travaux dangereux.
Selon l’UNICEF, des millions d’enfants travaillent pour aider leurs familles, et dans la plupart des cas ces enfants ne fréquentent pas l’école.
De plus, de nombreux enfants font un travail, soit inadapté pour leur âge, soit dangereux. Dans les pires formes de travail des enfants, ils sont exposés à des risques de santé et dangers physiques, menaçant leur développement. Ils peuvent aussi être soumis à l’exploitation.
Zoom sur le Népal
Au Népal, un enfant sur trois – âgé de 5 à 17 ans – doit travailler, ce qui représente 2,8 millions d’enfants. Presque tous travaillent dans des conditions dangereuses et ne fréquentent pas l’école.
Pauvres, les familles ne considèrent pas l’éducation comme une priorité et les écoles sont souvent trop éloignées. Pour les employeurs, les enfants sont une main d’œuvre bon marché.
« Bien que nous comprenions que de nombreux enfants travaillent pour aider leurs familles, il est cependant inacceptable, que les enfants soient contraints à des pires formes de travail qu’ils n’aillent pas à l’école et que leur santé et leur bien-être soient exposés », explique Mariana Muzzi, Chief Child Protection au Népal. « Des mesures doivent être prises pour remédier à cette situation, et il faut tout faire pour en éliminer les causes. »
Les défis pour les droits de l’enfant au Népal
A côté du système social qui manque de ressources, il n’est pas facile d’avoir des données précises et fiables sur le travail d’enfant, ce qui limite la capacité du gouvernement à concevoir et à mettre en œuvre des stratégies efficaces à grande échelle.
De plus, le Népal est souvent victime de catastrophes naturelles, comme les tremblements de terre en 2015, qui affaiblissent et perturbent les systèmes de protection de l’enfance et exposent les enfants, leurs familles et leurs communautés à un risque accru de violence, d’exploitation et de négligence.
Une enfance pour les enfants népalais
Afin de rendre l’enfance aux enfants népalais et de lutter contre le travail des enfants au Népal, l’UNICEF s’engage à :
- Améliorer les lois et les réglementations
Bien que le Népal dispose d’un vaste ensemble de lois et de réglementations protégeant les enfants, leur implémentation reste faible, certaines lois doivent être modifiées et d’autres règlementations manquent entièrement. - Réduire la pauvreté
La réduction de la pauvreté signifie que les parents ne sont plus forcés d’envoyer leurs enfants travailler ou de les vendre à des employeurs pour survivre. Cela passe également par l’amélioration des compétences des adultes pour les aider à améliorer leurs revenus. - Garantir une éducation de qualité
Les services d’éducation doivent être gratuits et obligatoires. De plus, il est essentiel que les parents voient l’école comme une meilleure option que le travail. - Sensibiliser les communautés et les familles
Les familles et les communautés doivent être informées que le travail des enfants nuit à leur futur.
L’histoire de Sachina, 12 ans
Au Népal, Sachina n’a pas vu sa famille depuis plusieurs années.
Son père a quitté la famille il y a des années pour travailler à l’étranger. Depuis, sa mère a rencontré un autre homme et a rompu le contact avec Sachina, ainsi que ses frères et soeurs. Sans les parents qui s’occupent d’elle, les sœurs aînées de Sachina, toutes deux mineures, ont été mariées. Son frère et les deux soeurs plus jeunes doivent désormais travailler, tout comme Sachina elle-même.
Sachina s’occupe des animaux le matin et le soir …
Sachina aurait dû travailler dans un restaurant comme aide-cuisinière, mais elle est ensuite arrivée chez une dame âgée, qu’elle a affectueusement appelée Aama (mère). Le matin et le soir, Sachina l’aide à la maison et s’occupe des animaux. En revanche, Aama l’envoie à l’école. Et il lui reste même encore assez de temps pour jouer avec les enfants du quartier.
“Tant que je vivrai, je veillerai à ce que Sachina aille à l’école”, dit Aama. Sachina est une très bonne élève et même la troisième meilleure de sa classe au cours de la dernière année scolaire.
… et va aussi à l’école grâce à l’UNICEF.
Bien que Sachina se porte bien pour le moment et qu’Aama prenne soin de son éducation, son avenir est incertain. Quand Aama mourra, elle risque de quitter l’école et de se retrouver dans la rue. C’est pourquoi l’UNICEF a récemment accepté Sachina dans son programme d’abolition du travail des enfants. Si nécessaire, elle sera accompagnée par l’UNICEF pendant des années pour s’assurer qu’elle poursuive ses études.
58 € permettent à une famille d’acquérir une chèvre pour disposer d’un revenu supplémentaire et pour pouvoir envoyer leur enfant à l’école.
Comment soutenir les enfants népalais comme Sachina ?
- Par un don au compte d’UNICEF Luxembourg IBAN LU71 1111 2144 2050 0000 (mention : Népal)
- Par un don en ligne sur www.unicef.lu/nepal
Contact
UNICEF Luxembourg
Paul Heber
Responsable de la Communication
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