Note d’information du Palais des Nations à Genève : Voici un résumé des propos tenus par James Elder, porte-parole de l’UNICEF – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse qui s’est tenue aujourd’hui au Palais des Nations à Genève.
« Comme on le craignait et comme on l’avait annoncé, la situation au Soudan est devenue dramatique pour un nombre effroyablement élevé d’enfants. Dans les rapports que l’UNICEF a reçus et qui couvrent la période allant du début des combats au 25 avril 2023, 190 enfants ont été tués. Bien que nous ne soyons pas en mesure de confirmer les estimations en raison de l’intensité de la violence, ces rapports indiquent que 1.700 autres ont été blessés.
En d’autres termes, nous disposons d’informations selon lesquelles, en moyenne, toutes les heures au cours de cette première période de 11 jours de combats, sept enfants ont été tués ou blessés. Sept enfants. Toutes les heures.
Il est important de noter que ces rapports sur les enfants tués ou blessés ne concernent que ceux qui ont été en contact avec un établissement médical. Ainsi, comme toujours, la réalité est sans doute bien plus grave.
Nous ne disposons pas d’informations au cas par cas sur chaque enfant, bien qu’il s’agisse de données provenant des points sensibles du conflit, à savoir de Khartoum et du Darfour.
Les attaques se poursuivent encore et encore
Alors que ces rapports ne couvrent que les 11 premiers jours de ce conflit, cela fait maintenant trois semaines que les enfants vivent dans un climat de violence effroyable au Soudan. Les lieux où ils doivent être en sécurité – maisons, écoles et hôpitaux – n’ont cessé d’être la cible d’attaques, et continuent de l’être. À maintes reprises, l’UNICEF et ses partenaires ont demandé aux acteurs du conflit de mettre fin à toutes les attaques contre les centres de santé, les écoles et les systèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement dont dépendent les enfants. Les attaques se poursuivent encore et encore.
Des travailleurs humanitaires ont également été agressés, tandis que des installations, des véhicules et des fournitures humanitaires – y compris ceux de l’UNICEF – ont été pillés ou détruits. Toutes ces attaques compromettent notre capacité à venir en aide aux enfants de tout le pays en leur fournissant des services de santé, de nutrition, d’eau et d’assainissement qui leur sauvent la vie.
Une fois de plus, nous nous joignons à tant d’autres pour souligner qu’il est essentiel que toutes les parties au conflit respectent le droit international : pour remplir leurs obligations de protection des enfants et pour garantir que les acteurs humanitaires puissent opérer en toute sécurité sur le terrain afin d’aider les civils dans le besoin. »
