Ceci est l’histoire du combat d’Ayman, de Sami et de Tamar depuis le premier jour de leurs vies.
L’habitation d’Ayman, de Sami et de Tamar était une tente au Liban, à l’intérieur de laquelle il faisait un froid glacial, les minces toiles de la tente n’offrant qu’une maigre protection contre le froid d’un hiver rude. Leur abri était loin d’un hôpital, de docteurs et de sages-femmes – c’était un endroit ou l’accouchement d’un bébé peut être une expérience mortelle.
Ici, les femmes n’ont souvent pas d’autre choix que de donner naissance sur le sol d’une tente ou d’un logement provisoire, sans aucune présence d’une infirmière expérimentée ou de traitements antidouleur. Souvent il n’y a pas d’équipement médical propre disponible, voire même des couvertures.
Ces mères risquent des hémorragies sévères, des infections, une haute pression sanguine et des complications obstétricales. Beaucoup meurent avant même avoir eu la chance de donner un nom à leur petit bout de chou.
Quand Ayman, Sami et Tamar étaient nés, Amena, leur mère, souffrait de saignements incontrôlables. Elle était emmenée d’urgence à l’hôpital, mais perdait sa vie – pour donner une chance à ses trois petits. Après quelque temps, les trois bébés étaient devenus assez forts pour pouvoir quitter l’hôpital, mais l’hiver rude ne leur offrait pas de pause dans leur lutte pour la survie.
Sami, le plus petit des bébés, devenait malade et faible. Sans les éléments nutritifs uniques, que sa mère aurait pu lui donner par son lait maternel, il avait à se livrer un combat très dur. Après seulement 20 jours, Sami avait perdu sa lutte pour la survie.
Chaque minute de chaque jour, cinq bébés meurent dans leur premier mois de vie – en majorité de causes évitables.
Des simples interventions comme l’administration de substitut de lait hautement nutritif peuvent aider un enfant à survivre les premières semaines de la vie, quand il est le plus vulnérable. Il n’existe pas de substitut si efficace et nutritif que le lait propre de la mère, mais dans des cas où les mères ne peuvent pas allaiter, ou pour des bébés comme Ayman et Tamar, qui n’ont plus leur mère, des substituts de lait peuvent sauver des vies.
L’UNICEF soutient 21 unités mobiles de santé à travers le Liban, qui offrent des services médicaux aux réfugiés. Ces agents de santé visitent les camps et habitations provisoires partout à travers le pays, avec chaque agent médical atteignant environ 80 personnes par jour. Une telle unité est composée d’un docteur, de deux infirmières, d’une sage-femme et d’un vaccinateur.
Grâce à votre soutien, ces équipes vaccinent des enfants contre la polio, la rougeole et d’autres maladies infantiles potentiellement mortelles. Ils procurent de la médication comme des antibiotiques ou une supplémentation en micronutriments pour aider soit à prévenir ou à traiter la malnutrition. Ils offrent aussi des traitements pour des maladies qui peuvent facilement se répandre sous des conditions comme des camps pour réfugiés et mettre en péril les vies de milliers d’enfants.
Alors, pourquoi Amena, la mère des triplés, a dû vivre dans une tente, exposée presque sans protection à une tempête de neige ? Originaire de la Syrie, elle a dû fuir au Liban suite à la violence, avec seulement les vêtements qu’elle portait.
Pendant trois ans, Amena et son mari y avaient vécu dans une simple tente, ayant toujours espéré de pouvoir retourner un jour en sécurité dans leur patrie syrienne.
En hiver, il y a un froid glacial dans les tentes, tandis qu’en été, la chaleur est écrasante. Il n’y a que très peu de confort et de biens personnels – des berceaux partagés, un équipement de cuisine basique et – avec un peu de chance – quelques couvertures pour chauffer la famille. Pas toutes les tentes ont un four à énergie combustible, fournissant de la chaleur. Il est difficile d’imaginer à quel degré les nuits doivent devenir froides ici, et comment les parents sont soucieux des vies et futurs de leurs enfants.
Et comme le conflit continue dans la région, il est difficile d’imaginer comment les familles gardent leur santé, gardent leurs enfants sûrs et dans le chaud, et gardent toujours le moral.
Ce sont des personnes comme vous – les Global Parents de l’UNICEF – qui donnent à des bébés comme Ayman et Tamar une chance dans la vie ; une chance pour survivre les premiers mois précaires après leur naissance, afin de pouvoir devenir des enfants forts et sains.
Merci beaucoup !
Avec votre soutien en tant que Global Parent, nous pouvons atteindre encore plus de bébés avec tous les soins médicaux essentiels dont ils ont besoin pour survivre et s’épanouir comme chaque enfant le devait – même dans des situations d’urgence.
Toutes les photos : ©UNICEF/Lebanon 2015/Alessio Romenzi